Justice: Eternel receleur

Article : Justice: Eternel receleur
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28 octobre 2014

Justice: Eternel receleur

 

 

Dans une salle d’audience un tout petit peu mal éclairé, son appelé à la barre le mercredi 15 octobre 2014 au Palais de justice de Yopougon, les sieurs KONE Drissa né le 04 mai 1974, KOUAME K. Roland né le 01 janvier 1984 et S. Zakaria. Les deux (2) premiers sont accusés d’avoir, le mercredi 03 octobre2014, ensemble soustraire frauduleusement des pièces détachées. Quand à S. Zakaria, âgé de 20 ans, il est accusé de recèle d’objet volés.
Un receleur c’est quelqu’un qui dissimule ou détient une chose tout en en sachant que cette chose provient d’un crime ou d’un délit

LES FAITS

En effet Monsieur OUEDRAOGO, mécanicien de profession aurait remarqué que son garage sise à Yopougon a été visité 2 nuits de suites. Le Lendemain il voit passer S. Zakaria sur un vélo avec à son bord les dits objets volés dans son atelier. Interpelé par la victime, S. Zakaria assure que c’est K. Drissa et K. Roland tous deux mécaniciens qui lui auraient vendu ces pièces. Il conduit dès lors la victime chez les deux autres prévenus. Monsieur OUEDRAOGO ne perd pas de temps pour les conduire à la police. Interrogés, K Drissa et K. Roland ne reconnaissent pas les faits qui leurs sont reprochés, quant S. Zakaria affirme qu’ils sont belle et bien ceux qui lui vendu ces pièces de voitures.

LE PROCÈS

Les faits ainsi rappelés, le juge décide d’interroger les prévenus sur les ces faits qui leur sont reprochés. K. Drissa et K. Roland maintiennent ce qu’ils ont dit aux enquêteurs. S. Zakaria maintient aussi sa version des faits.

Le juge appel alors à la barre S. Zakaria et lui demande : « êtes-vous bien sure que ce sont ces deux personnes qui vous ont vendu ces pièces ? ». A cette question, S. Zakaria rétorque :

 « Comprend pas français, c’est dioula ».

S. Zakaria de nationalité burkinabaise et revendeur de ferrailles affirme ne pas pouvoir s’exprimer en français mais plutôt en Dioula, une langue Malinké parler en côte d’Ivoire, au Mali, au Burkina Faso. C’est du moins ce qu’il prétend.                                                           Le juge demande dans l’assistance un traducteur. Un volontaire se présente. Invité à s’identifier l’homme de nationalité burkinabaise est un parent du prévenu. On fait appel à une autre personne. Cette fois-ci c’est une dame qui se présente. Et comble de malchance, cette dame a aussi des difficultés pour s’exprimer dans un français correcte. Mais a la volonté manifeste d’aider la cour.     Le juge repose la question que la dame semble traduire sans grande difficulté. S. Zakaria maintient que ce sont eux qui lui ont vendu les pièces. Le juge demande alors quand est-ce que cela se serait produit ? A peine la dame avait ouvert la bouche pour traduire cette question, que le prévenu avait déjà criée : « DIMANCHE ». L’auditoire éclate de rire mais est vite rappelé à l’ordre.

Prenant la parole, Le procureur demande au prévenu ce qui lui aurait été vendu exactement. Selon lui il s’agirait de deux gentes et d’un démarreur. Étant donner son métier, comment arrive t-il a se procurer sa marchandise pour les revendre ? S. Zakaria

une gente de voiture
une gente de voiture

confie qu’il passe de garage en garage pour payer les fers qui ne sont plus d’usage dans ces garages. Dans cette affaire un autre homme était avec K. Drissa et K. Roland. C’est lui qui les aurait mis en relations. A combien les avait-il achetés ? 7 500 FCFA répond S. Zakaria.

Invité à s’exprimer, la victime dit qu’il s’agit en faite de deux gentes et d’une pompe à injection. Comment savait –il que ces pièces sont ceux dérober dans son garage ? De plus étant donné qu’il n’y a pas de numéro sur ces pièces industrielles comment à t-il pu identifier ces pièces comme étant les siennes ? Monsieur OUEDRAOGO affirme qu’il a reconnu le pneu déchiré qui se trouve sur l’une des gente. Et qu’il aurait lui-même enlevé le clapet sur la pompe à injection. Connait-il la 3ème personne en fuite ? La victime révèle que ce dernier travail dans son garage et qu’a cause de vol il a été congédié.

Prenant à nouveau la parole, le procureur rappel les faits et au vu de tous ce qui à été dit tout au long de ce procès affirme qu’en réalité, nous avons affaire à un homme en fuite. Qui est l’auteur du vole ? Car les sieurs K. Drissa et K. Roland eux même mécaniciens aurait bien pus utiliser ces pièces pour satisfaire leurs clients plutôt que de les revendre à un revendeur de ferraille. Puisque S. Zakaria passe de garage en garage, il achète sans chercher à savoir c’est donc de bonne foi qu’il a acheté ces pièces. Le procureur requière alors que K. Drissa et K. Roland soit renvoyé des suites de poursuite judiciaire et que S. Zakaria soit condamné à 3 mois de prison et de 50 000FCFA d’amande.

L’avocat commençant sa plaidoirie au fin de soigner les intérêts de ses clients, atteste que concernant KONE Drissa et KOUAME K. Roland, nous somme dans le doute. Car selon le P.V de la police il ressort que S. Zakaria à été pris en possession des objets volés. Mais qu’aucun objet volé n’a été retrouvé chez les deux précités. L’avocat soumet alors le PV à l’appréciation du juge président. Poursuivant l’avocat estime que la cour est dans une impasse dans la mesure où S. Zakaria tantôt prétend ne pas s’exprimer en français et tantôt s’exprime en français. Argumentant que la victime n’a pu s’exprimé clairement sur la propriété de ses objets, implore alors la clémence du juge (du président de la cour).

DELIBERATION

Après délibération, les juges donnent le verdict suivant :

 » le tribunal renvoi KONE Drissa et KOUAME K. Roland des fins de poursuite judiciaire et déclare S. Zakaria coupable de faits de recèle. En répression le condamne à 3 mois d’emprisonnements et d’une amende de 50 000FCFA et à 3 ans d’interdiction de comparaitre ».

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