j’ai beaucoup appris des ivoiriens

Article : j’ai beaucoup appris des ivoiriens
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21 février 2018

j’ai beaucoup appris des ivoiriens

Des ivoiriens, j’ai appris que si pour un instant Dieu oubliait qu’ils étaient des marionnettes de chiffon et leur offrait un bout de vie, ils profiteraient de ce temps à outrance. Ils accorderaient plus de valeur aux choses, non pour ce qu’elles valent, mais pour ce qu’elles signifient.
Des ivoiriens, j’ai appris qu’il faut dormir plus, rêver moins. Croiser les bras pendant que les autres travaillent et attendre l’héritage de ses parents. Se détendre à la plage, dans les bars, les boîtes de nuit, pendant que les autres sont au travail. Dormir pendant que les autres sont debout très tôt pour se diriger vers le plateau. Ça aussi je l’ai constaté chez les ivoiriens.

Des ivoiriennes à qui Dieu a fait présent d’un bout de vie, j’ai appris que se vêtir simplement et modestement est un signe d’infériorité pour elles. Il faut donc s’étaler en laissant non seulement son corps à découvert, mais aussi mon âme.
Bon Dieu, si je savais le bout de vie qu’il me restait… Je ne laisserais aucunement un seul jour se terminer sans dire aux gens que je les aime.

L’amour chez les ivoiriens parlons en justement. Des hommes ivoiriens, j’ai appris que j’étais dans l’erreur de penser qu’on ne tombe plus amoureux en vieillissant. Car, c’est quand ils sont vieux qu’ils deviennent de plus en plus amoureux. Si tu vois une belle ivoirienne que tu aimes, ne présume pas bêtement qu’elle le sait déjà. Dis-lui toujours ce que tu ressens et fais ce que tu penses être dans son intérêt, sinon tu risques de ne plus la revoir. Outre toutes ces choses, j’ai appris que la mort ne vient pas avec la vieillesse, mais avec l’oubli.
J’ai appris que tout le monde voulait vivre dans le sommet des dents de Man (connaître la réussite sociale), sans savoir que le vrai bonheur est dans la façon d’escalader. J’ai appris que lorsqu’un nouveau-né serre avec son petit poing, pour la première fois le doigt de son père, il l’a attrapé pour toujours.

J’ai appris avec les «hommes de Dieu » ivoiriens que lorsqu’un homme regarde un autre d’en haut ce n’est pas pour l’aider à se mettre debout mais plutôt pour le dépouiller au « nom de Dieu». Il y a toujours un lendemain et la vie nous donne une deuxième chance pour bien faire les choses, mais si jamais je me trompe et aujourd’hui c’est tout ce qui nous reste, je voudrais te dire combien je t’aime, et que je ne t’oublierai jamais.

Le demain n’est garanti pour personne, vieux ou jeune.J’ai aussi appris que les expressions du genre « je suis désolé », « pardonnez-moi », « s’il vous plait », « merci » et tous les mots d’amour qu’on connait ne font pas toujours partie du vocabulaire des ivoiriens jeunes comme vieux.

J’ai appris que personne ne se souviendra de toi de par tes idées secrètes. Demande au Seigneur la force et le savoir pour les exprimer. Prouves à tes amis et êtres chers combien ils comptent et sont importants pour toi. Il y a tellement de choses que j’ai pu apprendre de vous autres…Mais en fait, elles ne serviront pas à grande chose, car lorsque l’on devra me ranger dans cette petite valise, malheureusement, je serai mort.
Qu’est-ce que tu as appris des gens qui vivent près de toi ? Dis-le en commentaire.

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