Une si courte lettre aux jeunes

Article : Une si courte lettre aux jeunes
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16 décembre 2014

Une si courte lettre aux jeunes

Instruments des uns, appâts pour d’autres, respectés ou méprisés, souvent muselés, tous les jeunes ont quasiment la même destinée que des cultures, des politiques, des religions abusives ont cimentée.

Didier Drogba, Samuel Eto’oAlpha Blondy, l’évocation de ces noms nous fait rêver. Bien souvent, les jeunes envient le confort de ces stars. A Abidjan on peut les voir discuter dans les coins de rue. Mais ils oublient sans doute la source de cette aisance : travailler, travailler et toujours travailler…

Formation des jeunes filles à la couture.
Formation des jeunes filles à la couture.

 

 

 

 

Nos pères, dès leur sortie de la case des circoncis, ont embrassé le métier qui leur a permis de prendre soin de leur famille. Mais nous, nos pas ont été dirigés vers l’école des Blancs. De la maternelle à l’université, la route du savoir est laborieuse. Que feront ceux qui ne réussissent pas? Apprendre un métier traditionnel comme la maçonnerie, la menuiserie, ou encore la cordonnerie semble dégradant pour beaucoup.

L’école même avec ses clivages insensés libère des traditions, superstitions et mœurs. Elle nous permet d’apprécier de nombreuses civilisations,élève la vision du monde. Cette école s’harmonise avec les options profondes de l’Afrique nouvelle que, nous, jeunes sommes appelés à bâtir pour l’épanouissement et la promotion de la jeunesse. Il faut pour cela se donner sans partage aux études.  Ne soyons pas oisifs. Ce temps à gaspiller nous pourrions l’employer à concocter des projets au détriment des jeux hasard et de la recherche du facile.

Combien de projets aurions-nous réalisés si et seulement si…

Combien de projets aurions-nous réalisés et qui auraient pu se concrétiser en bonheur durable et que nous avons laissé pour suivre des promesses politiciennes qui ont piteusement éclaté comme bulles de savon, nous laissant les mains et les poches vides.

Plus rien ne sera comme avant. Nous sommes d’accord qu’il faut des changements pour assoir la modernité. Nous devons résolument nous tourner vers l’avenir. Car on ne subit pas l’avenir, mais on le prépare. Nous voulons organiser cette Afrique de demain pour nos enfants afin qu’ils puissent vivre à l’aise.  Mais vouloir vivre à l’aise, c’est prendre des risques pour l’avenir. Celui qui aura planté un arbre dans sa jeunesse pourra se reposer à l’ombre dans ses vieux jours.

« l’Afrique bouge. Ne soyons pas en retard au rendez-vous ».

 

 

 

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